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IV

Day IV : La plaie de la terre

5h de route, 5h de bateau, 2h de vélo (électrique, la triche !). Je pars vers 8h pour Milazzo, au nord-est de l'île. Pas le temps de visiter la ville, j'embarque a bord de "L'eolian queen" et vogue vers "Panarea".

 

Le coin est idyllique, ancien volcan éteint depuis longtemps, on peux y apercevoir des restes archéologique mais le charme de cette île de 3 Km² réside dans ses habitations, toutes blanches. J'y rencontre le chat le plus heureux de Sicile ! L'escale se termine et nous continuons vers "Stromboli".

L'île est un colosse émergeant de la mer, générant ses propres nuages. En longeant la côte, plusieurs traces d'anciennes coulées se distinguent mais le massif se dote d'une végétation très verdoyante. Arrivé au port, une brève prise de repères me fait louer un vélo pour faire le 1/4 de tour de l'île et arriver a "L'Osservatorio".

Ici encore, le village est parsemé de ruelles et ses habitations sont blanches; A la sortie du village, c'est un sentier cendré qui prend place, puis un reste de voie romaine en pierre volcanique. Ça secoue ! Une chute plus tard j'arrive a "L'Osservatorio"...qui est en fait un restaurant, pas un observatoire ! Cela dit la vue sur le sommet et sa caldeira est magnifique. Seul, je retrouve brièvement le même frisson qu'en Finlande. Le silence est complet, seulement interrompu par les grondements tumultueux du volcan.

Calme paisible troublé par quelques touristes, je repart en prenant pas mal de photos, et ré-embarque sur le bateau longer l'autre versant de l'île : la Sciara del fuoco. Paradoxal ! Désolé, balafré calciné, le volcan montre son véritable visage. Malheureusement, seulement 2-3 explosions de lave seront aperçues dont une seule vue a cause du monde sur le bateau. Le volcan s'est révélé capricieux, sa couronne de nuage empêchant une bonne visibilité.

Le bateau repart a Milazzo. 2h a regarder la voute céleste et a se laisser aller a un peu de poésie. Crevé mais heureux. Je rentre a l’hôtel a 1h du matin. Safe at last ! et la nuit n'en fût que plus bonne !

- Nous voguons sur les noirs océans de l'infini. Notre navire est matière. Son sillage, nébuleuses; avec les étoiles pour seul repères. 

Capitaines d'un navire voué a fendre le vide pour l'éternité, seul notre pérennité, nous amènera un jour peut-être, a notre destination.

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